Politique mondiale de l'eau
Nous avons vu sur nos écrans que, durant les confinements, les eaux devenaient limpides, les brouillards de pollution se dissipaient, l'air devenait pur, les ruches se remplissaient davantage de miel, les animaux reprenaient leurs droits, la nature renaissait.
Cela nous confirme qu'on ne peut plus retourner au déchaînement technico-économique qui dégradait de plus en plus gravement la biosphère. Cela nous confirme la nécessité écologique et humaine d'éliminer à un rythme rapide toutes les énergies polluantes au profit des énergies éoliennes, solaires, marémotrices, géothermiques, et de réduire progressivement les sources et causes de pollution et toxicité urbaine, rurale, aquatique, maritime.
Une politique mondiale de l'eau doit être envisagée. L'usage massif de l'eau dans l'agriculture industrialisée, la pollution des nappes phréatiques par les déjections de l'élevage industrialisé, la pollution des rivières, fleuves, lacs, mers sous l'effet des ordures et déchets nocifs des villes et des industries, tout cela transforme le bien le plus courant en bien rare. La commercialisation de l'eau transforme le bien entre tous gratuit en bien payant. Les sécheresses endémiques et le réchauffement climatique font de l'eau un bien capital pour les nations. La rareté de l'eau dans les régions de tensions et conflits comme le Moyen-Orient en fait un bien géopolitique.
Changeons de voie, les leçons du coronavirus - Editions Denoël
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